Département du Nouveau Rhône: quel avenir ?

Département du Nouveau Rhône : quel avenir ? Les associations du sud du Beaujolais s'interrogent sur la politique d'aménagement et de financement qui sera suivie par le nouveau département: elles espèrent que les futurs élus sauront apporter un changement dans les méthodes de gestion de ce département séparé de sa Métropole...

Les inquiétudes et les espoirs des associations

Lire la lettre du président de la CAB

(cliquer)

C'est avec beaucoup d'inquiétude que les associations membres de la Coordination des associations du Beaujolais, regardent ce nouveau département se mettre en place.

L'essentiel de leurs questions ne tient pas dans les incertitudes qui demeurent sur les responsabilités assumées par les départements.

Mais bien sur les projets qu'il va mener.

C'est le département du Rhône et ses responsables

qui ont lancé dans les années récentes:

  • Le projet d'autoroute Les Olmes-Arnas,
  • Le projet des carrières de la Vallée d'Azergues (St Just-d'Avray- Chambost-Allières) avec la vente de forêts départementales,
  • Le projet de vastes zones d'activité SMADEOR (Les Olmes -Bully -Sarcey- St Romain-de-Popey- Légny) sur 170 ha,
  • Le passage de la ligne LGV-Paris-Orléans-Clermont- Lyon à travers le Beaujolais...

Quel type de développement aux portes de la Métropole ?

Quel type de développement va être décidé par les collectivités locales, au moment où l'Etat se désengage d'une part supplémentaire de sa tutelle ?

Ces collectivités: Région, Département, Communautés de communes, communes sauront-elles orienter leurs choix dans le sens le plus favorable à ces territoires diversifiés qui constituent le département ? Respecter l'identité de chacun, ne pas écraser les uns sous prétexte de développer les autres, répartir les ressources.

Voudront-elles limiter l'étalement urbain de la Métropole ou au contraire chercher à ressembler aux zones urbaines des banlieues proches de Lyon ?

Les réponses des candidats sur ces points ne sont pas claires. Peut-être même ces questions n'ont-elles pas été posées ?

Un espoir : Ne pas reconduire les méthodes du passé :

Plus de transparence, d'information, de concertation.

Un passé très proche encore,et qui se perpétue déjà avec les engagements des collectivités qui viennent d'être pris dans le Contrat de Plan Etat-Région. Ce contrat de Plan Etat-Région dans lequel l'Etat, la Région Rhône-Alpes, les départements, les communes s'accordent pour planifier leurs grands chantiers d'aménagement jusqu'en 2020, pour un total de 6,5 milliards d'euros . Pour le Nouveau Rhône, les projets détaillés dans l'article du Progrès du 3 mars 2015, laissent le même goût amer que par le passé: aucune opération annoncée en faveur des cantons du Beaujolais situés entre la Métropole et le Beaujolais vert.

Des inquiétudes très justifiées ?

Les alertes ont commencé en 2014 avec la décision des collectivités de limiter au Beaujolais vert les bénéfices du contrat LEADER des subventions européennes destinées à l'ensemble du Beaujolais. Or ces subventions sont liées à des cofinancements apportés par la Région et l'Etat. Automatiquement, les secteurs déjà bénéficiaires des crédits européens ont eu besoin de subventions de la Région qui sont venues compléter les financement négociés avec l'Europe.

En dehors du circuit de ces dossiers, il est très difficile de construire des projets importants.

  • Il faut avoir l'information très en amont,
  • avoir du personnel spécialisé pour construire les dossiers,
  • mobiliser et former les élus à ces démarches,
  • les encourager à prévoir des projets collectifs à plusieurs communes (démarche de la Région Rhône-Alpes et du Syndicat Mixte du Beaujolais), plutôt que des projets individuels négociés en tête à tête avec le conseiller général du Département.

Pour les six ans qui viennent, les dossiers sont bouclés, votés, les contrats bientôt signés.

Juste avant la mise en place des nouvelles structures administratives du département.

Lire l'article du Progrès rédigé par Geoffrey Mercier:

1ère partie

2e partie

Vaut-il mieux être ignorés que soumis à des chantiers destructeurs non souhaités ?

Ou aurons-nous à long terme les deux ?

Les chantiers et le manque de crédits pour des équipements structurants et culturels ?