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LGV-POCL: paroles du Débat -Vincent AMIOT, Lyon

LGV-POCL : paroles du Débat -Vincent AMIOT- Lyon

La vraie question : atteindre les objectifs fixés à la LGV-POCL par des moyens plus modestes…

Le débat risque fort de se polariser sur le choix du tracé, alors que la vraie question est de savoir si la collectivité nationale -dont on ne cesse de nous dire qu'elle vit au dessus de ses moyens- peut envisager sereinement un investissement de 12 à 15 milliards d'euros pour répondre à des objectifs qui pourraient peut-être être atteints par des solutions plus modestes.


- la dé saturation de la ligne Paris-Lyon oblige-t-elle vraiment à dépenser 12 à 15 G€ en construisant une ligne nouvelle ? L'augmentation des fréquences que rendra possible le système ERTMS et l'augmentation de capacité possible par l'évolution du matériel roulant ne peuvent-elles répondre à la question ? La réalisation de la LGV Rhin-Rhône avec sa branche soulagera en partie la LN1, Et j'en oublie peut-être...


- il est affirmé rapidement que l'aménagement de la ligne actuelle Paris-Clermont ne peut permettre qu'un gain de 20 mn sur le meilleur temps actuel. En étant un peu plus volontariste, ne peut-on vraiment pas gagner 30 ou 40mn (suppression de tous les PN et quelques rectifications de tracé pour pouvoir rouler à 200 km/h sur une grande partie du trajet ?). Si Clermont était à moins de 2h30 de Paris avec de bonnes fréquences, ce ne serait déjà pas mal ! Et pour un investissement sans commune mesure avec celui qui est envisagé aujourd'hui.

Enfin le dossier indique que l'arrivée de cette ligne nouvelle ne pose aucun problème de capacité à Lyon. Ce n'est pas très honnête ! La saturation inéluctable (et déjà réelle) du nœud ferroviaire lyonnais est bien connue de tous les acteurs du ferroviaire. Les LGV déjà décidées (Lyon-Turin et Rhin-Rhône) et les attentes de la Région Rhône-Alpes en matière de TER conduisent à prévoir d'accueillir 25 à 35 trains supplémentaires à l'heure de pointe à la gare de la Part-Dieu. Un récent rapport estime que l'investissement à prévoir à Lyon se situe entre 1 et 2,5 G€ d'ici 2025.
Même si le projet POCL n'est pas le principal fait générateur de cet investissement, il est indispensable et sans lui pas de POCL possible. De ce point de vue, RFF pêche (gravement) par omission.

- Vincent AMIOT, Lyon, le 01/12/2011