Lu dans la presse ou sur le web- 8 mai 2013 - SMADEOR - LGV-POCL
1- SMADEOR
ZAC et SMADEOR- La Communauté de communes des Pays de l’Arbresle a délibéré fin avril sur le passage en phase de réalisation du Syndicat Mixte d’études pour l’aménagement et le développement de l’ouest lyonnais. L’article de Victor Karkoukli, dans Le Pays du 2 mai 2013, relate les termes d’un débat tendu.
Il s’agissait de valider les études sur la légitimité de créer une ZAC sur les communes de Sarcey, Bully, Saint-Romain-de Popey et Les Olmes et de passer à la phase de réalisation. Les communes de Bully et Sarcey ont manifesté leurs réserves allant jusqu’à l’opposition. D’autres communes s’inquiètent…
Extraits :
« Bully voit un projet bâclé, Sarcey veut des réponses… ¨Pierre Bergeon (Bully) : Le développement de l’ouest lyonnais doit être plus qualitatif que quantitatif… Il a critiqué l’ampleur du projet « démesuré » visant à se satisfaire de se dire qu’on fait du grand développement économique… Il met en garde quant au poids du département…Toutes les décisions qui seront prises à partir d’aujourd’hui ne seront plus prises par les communes. Thierry Duret, maire de Bully a demandé que la ZAC ne soit créée que si les communes où sera la ZAC sont d’accord »… Fin de non recevoir du président de la CCPA, Jean-Pierre Guillot. Le conseil a approuvé la mutation du Syndicat d’études en syndicat de réalisation. Les élus de Bully ont voté contre, ceux de Sarcey se sont abstenus. »
Notre commentaire : la décision s’impose aux communes… et aux habitants.
« Attirer des entreprises mais lesquelles ? La conseillère lentilloise, Virginie Chaverot a laissé entendre que le département a écarté la présence de petites activités artisanales mais pas de grandes plateformes logistiques… »
Plateformes logistiques : des lieux de stockages de matériaux ou matériels fabriqués très loin en Asie et destinés à desservir au moindre coût l’agglomération lyonnaise. Très peu de créations d’emplois pour ces sites de logistique qui se déplacent d’autres lieux déjà existants avec leur personnel. Peu d’emplois qualifiés : juste de la manutention et des camions sur les routes.
Rappel du contenu du projet : 176 hectares sont concernés, 52 ha de paysages conservés (sans doute les terrains en pente, accidentés ou naturels), 22 ha de paysages à créer (y compris les voieries d’accès à ces sites multiples et disséminés en 6 zones) et 102 hectares d’activité à vendre (dont 21,6 à Bully et 34,6 à Sarcey).
Précisions sur les pouvoirs de décision : par un système de voix triples, le département du Rhône aura 9 des 19 voix dans les décisions à prendre. Les communautés de communes de Tarare, L’Arbresle et Le Bois-d’Oingt seront impactées foncièrement. Le département du Rhône est à l’initiative de la création du SMADEOR.
Rappel : la Communauté de communes des Pays du Bois-d’Oingt qui n’était pas concernée par le périmètre de cette zone d’étude définie dans le SCOT, s’est portée candidate pour accueillir une partie de ces ZAC, sur le plateau de Billy, commune de Légny, pour 17 hectares de terrains agricoles plats dominant non seulement la vallée d’Azergues mais tous les paysages alentour…17 ha qui seraient extensibles à 40, laisse-t-on entendre ? Future zone aux 40 clochers, vue imprenable à 360 degrés sur Oingt et autres villages… !
2- Le nouveau département du Rhône
L’article du Progrès du mai 2013 donne un compte-rendu de la réunion d’information organisée pour les élus, à Villefranche. « Michel Mercier et Danielle Chuzeville ont tenu une réunion jeudi, salle des Echevins devant de nombreux maires et conseillers municipaux… Le nouveau département comprendrait les zones rurales autour de Lyon, dont le Beaujolais. » Il continue à siéger à Lyon dans les locaux actuels. La loi n’est pas encore passée.
Un département aux contours bizarres avec un immense vide en son centre, correspondant à la métropole Lyonnaise et aux communes proches.
440 000 habitants : un tout petit département aux moyens financiers réduits mais aux ambitions « démesurées » (voir article 1- SMADEOR).
Question annexe : Pourquoi Michel Mercier a-t-il démissionné de la présidence du Conseil général actuel, alors que les prochaines élections cantonales n’auront pas lieu avant deux ans ?
Et que le conseil général « grand format » va continuer à travailler jusque là ?
3- LGV-POCL
Lu sur le Web : blog de Franck Marlin, député de la 2e circonscription de l’Essonne
« Trois problématiques majeures peuvent être opposées à ce projet de LGV-POCL » explique Franck MARLIN.
« Tout d’abord, le point de vue environnemental. Cette ligne, dans son faisceau initial ou dans sa variante ouest (2), traversera nécessairement des secteurs sensibles ou protégés. Elle ne sera qu’une source de nuisances pour nos communes et notre région, et elle nuira considérablement et de manière irrémédiable à l’environnement, au cadre de vie des habitants ainsi qu’à l’agriculture.
« Ensuite, son intérêt économique est plus que contestable. En effet, cette ligne est censée répondre à la saturation de la ligne Paris Lyon - Sud Est à l’horizon 2025. C’est inexact ! De surcroit, le coût annoncé ne prend pas en compte les travaux parallèles qui devront être entrepris, dont le nœud ferroviaire lyonnais, estimés à plus de 2,5 milliards d’euros, et l’interconnexion au sud de l’Île-de-France dont le coût n’a pas été évalué. Au total, nous seront donc plus près des 20 milliards que des 13 annoncés… À l’heure où tant d’efforts sont demandés aux contribuables, il est légitime de s’interroger !
« Dès lors, j’estime que l’argent public qui serait investi dans cette opération devrait être affecté au renforcement et à l’amélioration des lignes et des rames RER C & D et TER existantes. Car cette nouvelle ligne n’apportera pas les dessertes attendues. Or là est la priorité ! Et je me réjouis que le Ministre partage cette vision ! »
Voir le blog :
http://www.franckmarlin.com/site/content/view/363/1/index.html
A noter que ce député de l’Essonne reprend aussi plusieurs des arguments que nous avons développés sur notre site et dans nos interventions. Il insiste surtout sur les besoins urgents et prioritaires des habitants de l'Ile-de-France.