Parc du clos Pichat : dissocier une partie du parc pour la mettre à disposition de quelques bénéficiaires - un projet dit "jardin solidaire" qui erre depuis quelques années entre différentes communes. Une initiative désolante par rapport à ce lieu patrimonial et à sa situation. juin 2018

"Pourquoi je me déclare opposée au projet dit de Jardin solidaire*

dans le parc Pichat ?

Parce que le lieu n'est pas adapté

et que le grave problème du parc est ailleurs"

Marie-France Rochard

*(Projet qui viserait à mettre à disposition de quelques uns, une partie du parc. Un terrain actuellement public, dont une partie deviendrait réservée à quelques uns)

Quel est le projet et quels sont les résultats attendus ?

le plan du projet

cliquer pour agrandir l'image et refermer

pour voir un plan des terrains choisis (cliquer)

voir les déclarations de Pascal Terrier au conseil municipal du 12 juin et l'article du Progrès qui a suivi

jardin solidaire Val d'Oingt Quel projet ?

On ne sait rien de précis, on ne sait même pas s’il y a un besoin et pour qui...

Pour un candidat au Bac (thème d'actualité en ce mois de juin): on mettrait la mention « hors sujet »

Connaissances insuffisantes du contexte- théories trop générales- Etude de besoin manquante

Note attribuée : moins de 5

Un projet pour le moins flou et dont les acteurs, les contours,

les contraintes ne sont pas définis.

Chacun sait que le parc Pichat est en situation de crise

depuis des années par manque d'entretien

en particulier un manque d'entretien des arbres

Une proposition totalement inadaptée à la situation de crise que connait ce parc

  • C’est un problème de plus que l’on rajouterait à ce parc qui a beaucoup souffert ;
  • C’est une contrainte supplémentaire pour le travail quotidien d’entretien et non pas un allègement pour le personnel ;
  • C’est une contrainte nouvelle pour un travail très difficile de remise en état général suite à des années de négligences.

Une vraie richesse pour tous les habitants

Les deux hectares de ce parc paysager sont une vraie richesse pour la commune et pour ses habitants, un parc, tel quel, ouvert à tous dans sa totalité, un style de parc pour la promenade, pour le repos, pour admirer les lieux ou le paysage, pour jouer, se rencontrer ; un lieu public où l’on fait attention de ne pas se gêner.

Un très bel endroit

Au moment où M. Louis Pichat a légué cette propriété à la commune du Bois-d’Oingt, en 1991, le parc était en excellent état. Il avait même obtenu quelques années auparavant un prix pour la qualité de son entretien. Si M. Pichat, qui avait des enfants et de nombreux petits enfants, a choisi de faire un legs à la commune, il a exigé dans son testament que « le « clos » reste dans sa conception actuelle sans qu’y soit édifiée aucune construction… ». Ce n’était pas le legs de n’importe quels hectares de terres agricoles, mais la marque d’un attachement à un lieu, à une réalisation familiale, à une œuvre d’art.

Non , ce n’était pas une végétation sauvage poussée au hasard de la dispersion des graines, comme l'affirment certains qui ne connaissent ni le lieu, ni les arbres.

La végétation avait été plantée avec les conseils d’un architecte paysagiste, chaque arbre avait été choisi avec soin et de nombreuses variétés d’arbres de parc se côtoyaient, des espèces rares, parfumées, des espèces qui fleurissent, des mariages de couleurs de feuillage, des conifères rares et beaux.

Les traces du travail de l’homme

Une richesse rare car des générations avaient investi et travaillé pour faire de cet ancienne vigne un lieu beau, calme, frais, un jardin d’art et d’agrément. Plusieurs habitants du Bois-d’Oingt se souviennent d’être venus y travailler, eux ou leurs parents et ils en étaient fiers.

Mais un jardin c’est un lieu vivant, il est très facile de le laisser mourir ou de le défigurer.

Depuis dix à quinze ans, ce processus est en route dans cette propriété communale.

La commune du Bois-d’Oingt s’est-elle montrée digne du don qu’elle a reçu ?

NON jusqu’à ce jour. (voir le diagnostic en cours)

Quelles solutions ?

Repartir de zéro pour créer un nouveau parc ? Si cela revient moins cher d’abattre un arbre que de l’entretenir, la suite est différente : de très gros investissements sont nécessaires. De plus combien d’années à prévoir pour que les jeunes arbres fassent de l’ombre ?

Les débuts d’une remise en état,

dans des conditions très difficiles

Après les réorganisations de la commune nouvelle de Val d'Oingt et les démissions d’octobre 2017, j’avais demandé au moins trois ans pour conduire une remise en état de la végétation en place et retrouver la configuration des allées, opérations prioritaires avant tout nouvel aménagement. Une opération difficile, car il n’y a pas les budgets suffisants disponibles.

Une opération qui demandera beaucoup de motivation, des formations et un suivi attentif pour ses responsables et pour les personnels

  • supprimer les arbres morts et nettoyer les branches mortes sur les plus hauts arbres
  • remplacer les nombreux arbres abimés par les chèvres qui ont rongé leur écorce (en particulier les frênes à fleurs)
  • replanter des buissons fleuris, toute la végétation arbustive n’ayant pas résisté à la gourmandise des chèvres
  • s’occuper des buis, partis en hauteur et dévorés par les pyrales.
  • retracer le contour des allées anciennes
  • donner un accès PMR pour certaines zones proches des entrées actuelles ou futures.

Cette mission de gestion du parc a été placée sous la responsabilité de la commission Voirie-parcs.

Aucune concertation

Ce projet de jardin solidaire arrive sans aucune concertation, ni information de cette commission, ni des personnels.

De quoi démotiver totalement.

Quels moyens financiers?

Même avec un engagement très fort, il faudrait des moyens financiers pour la remise en état de la végétation.

Comment avoir les moyens financiers

Il faut les obtenir dans un contexte général très difficile, le budget de la commune nouvelle est dans une situation qui nous est présentée comme catastrophique.: impossible d'élaguer davantage que le seul tilleul déjà réalisé en avril...

Faire appel à des dons ? Une opération protection du patrimoine ?

La commune est-elle consciente de cette situation ? Sans doute pas : elle regarde ailleurs.

Toute l’énergie de certains se concentre sur cette idée purement théorique et inadaptée de jardin solidaire en implantant 1000 m2 d’un terrain de légumes. Peu importe autour si tout se dégrade : les allées, les murs de clôture, les toits et les portes des dépendances, si les bancs disparaissent…

Et surtout le parc …
Il est encore temps de sauver une partie de ces beaux arbres centenaires.

Comment mobiliser ?

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