UDAP 69 - fiche conseil n ° 6 - les clôtures. Murs anciens, clôtures nouvelles, portails, portillons...

Fiche conseil n°6– UDAP69 Les clôtures

 

Urbanisme / Architecture /Paysage/Environnement

voir la fiche complète et ses schémas explicatifs

Que ce soit en continuité d’un bâti aligné sur la rue, ou en plein champs, le traitement de la clôture doit répondre à une insertion harmonieuse, discrète, de façon à préserver un aspect cohérent : son implantation, sa hauteur, sa composition, ses matériaux (couleur, mise en œuvre) sont donc à étudier avec soin.

Murs anciens

Par leur simplicité et homogénéité, par leur caractère identitaire et le paysage qu’ils induisent, ces murs constituent aujourd’hui un patrimoine local qu’il convient de préserver, d’entretenir et de restaurer selon les techniques et les matériaux anciens.

Murs en pierre

Selon le type d’habitat et de propriété à clôturer, les murs étaient couramment construits en pierre de taille, en pierres sèches, en moellons de pierres assemblées au mortier de chaux, en briques, en terre, en galets…

Certains murs peuvent avoir un soubassement en maçonnerie plus résistante. Tous sont couverts pour protéger le mur et orienter l’écoulement des eaux de pluie : couvertines de tuiles creuses, pierres plates ou demi-rondes.

Ces matériaux utilisés issus de la nature, à disposition des anciens, se trouvaient couramment en harmonie avec les murs voisins et la construction principale.

L’entretien des murs anciens :

une action durable et importante à mener régulièrement : joints | enduits | couvrements | soubassements | végétation | barbacanes

le couvrement du mur protège des intempéries : qu’il soit constitué de mortier, de pierres taillées ou de tuiles, il doit conserver une ou deux pentes pour permettre l’évacuation de l’eau, et être resuivi régulièrement pour éviter les infiltrations d’eau

Travaux et modifications sur murs anciens :

savoir intervenir sans dénaturer, s’inspirer des formes traditionnelles = création d’ouverture | démolition partielle | surélévation

la création d’un accès (portail, porte piétonne) doit être intégrée sans rupture de matériau, de préférence en partant d’une ouverture existante par démolition partielle et déplacement de pilier attention au parement (aspect du mur visible) de la partie neuve

La démolition partielle, l’agrandissement d’ouverture doit être réalisée avec soin, en interrompant la maçonnerie avec un matériau compatible (type pilier en pierre ou bois) : attention à la rigidité et l’aspect inadapté du béton et autres matériaux standards.

 

Intégrer sa clôture nouvelle au paysage urbain ou rural

en respectant l’alignement sur la voie publique la continuité des clôtures voisines (hauteur, matériau ou teinte), la topographie des lieux

La conception doit s’inspirer de modèles et techniques traditionnels, alors que les matériaux modernes encouragent aujourd’hui une grande hétérogénéité.

A éviter absolument =

la maçonnerie de parpaings de béton (agglomérés) non enduite, le simple béton coulé non enduit, les éléments préfabriqués de béton moulé, les matières plastiques, les parements de fausses pierres...

Au delà de l’aspect esthétique, l’enduit a pour fonction de protéger les maçonneries contre les rigueurs climatiques, notamment en pied de mur (pluies battantes, gel, variations thermiques, rejaillissement des eaux, des graviers...)

Ainsi, les murs construits en parpaings doivent être enduits dans une finition talochée fin ou grattée: teinte beige-ocrée soutenue, pisé local spécifique à la région lyonnaise, pour en diminuer l’impact paysager. En milieu rural et même urbain, les teintes claires ou vives sont en effet visibles de très loin !

Exemples de teintes (voir la fiche complète)

 

Portes, portails et portillons

L’accès à la parcelle et son système de fermeture (portail, portillon, grille, porche…) doivent avoir le même traitement que la clôture, où la hauteur, les teintes et matériaux sont identiques. A implanter sur la limite entre l’espace public et l’espace privé, les retraits trop importants sont à éviter.

Les coffrets techniques (électricité, téléphone…) sont à intégrer de façon discrète au sein de la clôture, à l’arrière d’un portillon en bois peint par exemple.

A proscrire = Les échantillonnages, la standardisation des matériaux et les teintes vives, ou encore la monumentalité des accès dénaturent l’identité des paysages urbains ou ruraux. Par exemple, les clôtures et portails en PVC ont un impact visuel trop important, ne présentant pas de qualités de durabilité ni d’esthétique satisfaisante : ils ne sont pas autorisés.

2- Clôtures en ferronnerie

Cette forme de clôture traditionnelle se compose d’un mur bas, mur bahut ou muret surmonté d’une grille.

Les grilles anciennes (ferronnerie) sont à entretenir régulièrement (peinture anti-rouille et peinture couvrante à la suite de décapages réguliers ) pour garantir le maintien des fers forgés.

Les clôtures en serrurerie neuves doivent se raccorder aux clôtures voisines en respectant les alignements, la continuité physique de la rue, son cadre paysager ainsi que celui des parcelles avoisinantes. A cet effet, ces clôtures conviennent particulièrement en milieu urbain, péri-urbain.

La hauteur maximum du mur doit être restreinte à 1 mètre (se reporter aux préconisations sur les murs neufs) le choix des matériaux pour la grille, sa mise en œuvre et sa teinte doivent s’effectuer le plus sobrement possible : les effets de kitsch ou de barreaudages stylisés sont proscrits. La serrurerie fine (fers pleins) répond à ce souci de discrétion et de pérennité, à peindre dans des teintes sombres qui se confondent à la végétation (brun cassé de noir, vert foncé, gris anthracite…).

3- La clôture végétale

Le végétal est un atout

Pour diversifier, animer, assurer la continuité visuelle de l’espace public, des parcelles avoisinantes, tout en qualifiant le paysage dans une perspective de développement durable ; les haies vives ont notamment été traditionnellement préférées par les paysans aux autres types de clôtures (murs de pierres sèches, maçonnés...), pour leur durabilité. C’est pourquoi elles s’intègrent parfaitement en milieu rural. lutter contre la banalisation et la monotonie des paysages Ainsi, la haie composée d’essences locales et diversifiées d’arbres, d’arbustes est préconisée : aujourd’hui les espèces type charmille, troène, noisetier, lilas … doivent remplacer les thuyas, lauriers et autres feuillages denses ou persistants caractérisant le regrettable « béton vert ».

C’est pourquoi les simples clôtures en grillage souple sont acceptées, de teinte sombre, sans muret apparent, à doubler de plantations panachées d’essences champêtres locales. avantages de la haie Meilleure adaptation au milieu naturel (climat, sol, drainage des eaux de pluie…) Formes variées d’aménagement et d’ambiances paysagères Fonctions diversifiées : haie défensive, fleurie, brise-vent, brise-vue, fruitière… Favorise la biodiversité.

 

Prescriptions dans les lotissements

Les clôtures sont à constituer de haies vives, panachées, composées d’essences champêtres locales et ne comportant au maximum qu’un tiers d’arbustes persistants. La haie sera taillée ou en port libre. Une taille uniforme n’est pas recommandée. Sa hauteur totale ne devra pas dépasser 2,00 m sauf émergences ponctuelles de quelques arbustes intéressants par leur port naturel, leur feuillage ou leur floraison. Elle est éventuellement doublée d’une clôture grillagée sur plots d’ancrage enterrés, ou sur murets dont la hauteur ne dépassera pas 10 cm du sol.

De formes variées, la haie permet une bonne adaptation au milieu naturel

 

Exemples de serrureries contemporaines (voir la fiche complète)

Exemples de serrureries anciennes

 

le végétal, un atout

Pour diversifier, animer, assurer la continuité visuelle de l’espace public, des parcelles avoisinantes, tout en qualifiant le paysage dans une perspective de développement durable ; les haies vives ont notamment été traditionnellement préférées par les paysans aux autres types de clôtures (murs de pierres sèches, maçonnés...), pour leur durabilité. C’est pourquoi elles s’intègrent parfaitement en milieu rural. lutter contre la banalisation et la monotonie des paysages Ainsi, la haie composée d’essences locales et diversifiées d’arbres, d’arbustes est préconisée : aujourd’hui les espèces type charmille, troène, noisetier, lilas … doivent remplacer les thuyas, lauriers et autres feuillages denses ou persistants caractérisant le regrettable « béton vert ». C’est pourquoi les simples clôtures en grillage souple sont acceptées, de teinte sombre, sans muret apparent, à doubler de plantations panachées d’essences champêtres locales.

 

Avantages de la haie Meilleure adaptation au milieu naturel (climat, sol, drainage des eaux de pluie…) Formes variées d’aménagement et d’ambiances paysagères Fonctions diversifiées : haie défensive, fleurie, brise-vent, brise-vue, fruitière… Favorise la biodiversité

 

L’édification ou la modification d’une clôture nécessite le dépôt d’une Déclaration Préalable (DP) : dès lors qu’elle se situe dans un espace protégé, c’est à dire aux abords d’un monument historique (à l’intérieur d’un périmètre de 500m, ou dans un Périmètre de Protection Modifié), dans une Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Paysage (AVAP), dans un secteur sauvegardé, ou dans un site inscrit ou classé

 

Et hors de ce type d’espace, si la commune a décidé par délibération d’instituer la demande.

Le Permis de Construire déposé pour toute construction d’une maison individuelle (située dans un lotissement ou non) doit contenir également le projet de clôture et de traitement de l’accès.

 

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