Conseil municipal de Val d’Oingt : débat sur le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) du Bois-d’Oingt, le 30 mai 2017. Des arguments absents du CR de ce conseil . Une mauvaise gestion de l'urbanisme et de l'aménagement du village qui a construit partout en oubliant de réaliser les voies de circulation.....
Un débat démocratique ignoré du public
Un Conseil municipal non prévu dans le planning annoncé en début d’année qui figure sur le site de la commune de Val d’Oingt a été convoqué pour le 30 mai 2017
. A l’ordre du jour, de très nombreuses questions dont l’une particulièrement importante : le débat sur les projets d’urbanisme de la commune ( périmètre du Bois-d’Oingt, seul) pour son développement, jusqu’en 2030. Ce débat est obligatoire comme première étape démocratique de la préparation d’un Plan Local d’Urbanisme.
Ici, une démocratie à périmètre très restreint :
et une mauvaise gestion de l'urbanisme
- Ce conseil n’était pas prévu à l’avance
- Les habitants n’ont pas eu d’autre information sur l’existence de ce conseil et sur son ordre du jour, que l’affichage minimum obligatoire, sur le panneau extérieur de la mairie du Bois-d’Oingt (encore faut-il se rendre à la mairie dans les 5 jours précédant le conseil),
- D’autant qu’il s’agissait du week-end de l’Ascension : le conseil était convoqué le mardi,
- Le site de la commune qui annonce en principe les conseils, ne l’a pas fait,
- Le Rapid’Infos électronique, qui annonce au jour le jour les évènements du mois en cours, a gardé le silence,
- Il n’y a eu aucune information dans la presse, pour l’annoncer.
- De plus la séance a été convoquée en dehors du territoire de l’ancienne commune du Bois-d’Oingt, à la salle des fêtes de Saint-Laurent d’Oingt.
- Une accumulation de circonstances très défavorables à une bonne information du public.
Ce problème a été souligné à la fin du conseil par une conseillère : c’est un oubli, a-t-il été répondu.
Ce débat serait-il une simple formalité ?
Bien que ce débat soit obligatoire, le compte-rendu du conseil, daté du 6 juin 2017, ne donne aucun détail sur le contenu de ce débat et se contente de renvoyer à un texte futur rédigé par le bureau d’étude, et que les habitants du Bois-d’Oingt pourront venir consulter à la mairie.
Pascal Terrier, conseiller municipal et après avoir consulté en détail, le texte reçu à l’avance par les conseillers municipaux, avait envoyé toute une série de questions. Le bureau d’étude a apporté des réponses, mais pas les élus.
Une mauvaise gestion de l'urbanisme
un manque de contrôle du développement de la commune
Marie-France Rochard est intervenue en apportant son témoignage :
" Depuis dix ans, je suis ce dossier, ayant été membre de la commission PLU du mandat précédent.
J’affirme que les prévisions de constructions en nombre de logements sont irréalistes. J’ai vu comment ces dernières années, le prix des terrains augmentait et la surface de terrain nécessaire, pour construire un logement diminuait. C’est une fuite en avant qui ne pourrait être stoppée que par une très forte volonté.
Or chaque construction coûte cher à la commune : ce n’est pas pour rien que les urbanistes et l’Etat, donnent des normes, des recommandations. Ces dix années et les dix années précédentes, la commune du Bois-d’Oingt a accéléré les constructions en doublant le rythme prévu par le SCOT, mais elle a « oublié » de réaliser parallèlement les équipements et les routes d’accès nécessaires.
Et dans ce PADD, en ce qui concerne les voies de circulation, je vois réapparaître, la même carte préparée en 2008 par l’ancien maire, M. Charvet, traçant des routes futures destinées à contourner le village, pour écarter la circulation de la place centrale. Le total de ces routes fait plusieurs kilomètres. Le problème, c’est qu’en dix ans, aucun début de réalisation des premiers mètres n’a vu le jour. A ce rythme, il faudra cent ans avant de réaliser le premier tronçon !
M. Paccoud, président du SCOT, a rappelé la semaine dernière, que la construction des routes était à la charge de la commune et relevait de décisions du Consei l municipal. Ce sont des montants très élevés et la plupart des communes procèdent par zones, réalisant en même temps les routes d’accès et les logements de la même zone. Le problème du Bois-d’Oingt, c’est que tous les quartiers et hameaux ont été mis en chantier en même temps, dispersant très loin la population, en gardant les petits chemins ruraux.
Continuer à vouloir construire partout, sans avoir un vrai planning de financement et de réalisation de ces routes, aboutira d’ici peu, à un engorgement total du centre du Bois-d’Oingt."
Il y a quarante ans que les maires successifs refusent de voir ce problème et ne cherchent pas à le régler. Pire, il y a eu des autorisations de construction sur des endroits où auraient pu passer une ou des routes.
C'est une grave responsabilité que nous payerons tous.
Doivent se régler en même temps les questions de parkings( près des commerces)
et les questions d'accessibilité et de cheminement sécurisés
avec des trottoirs pour les piétons.