LGV-POCL : paroles du Débat - Christian Guinard.
J’attends toujours une liaison ferroviaire ni trop lente, ni trop rapide qui me permettrait d’aller voir mon fils à Bordeaux…
Je suis ingénieur en retraite et propriétaire forestier. J’ai 75 ans. Le principal de mes déplacements se fait dans le polygone Vichy – Thiers – Clermont-Fd – Moulins.
Une L.G.V. c’est l’ouverture d’un gigantesque sillon dont l’impact est techniquement impossible à corriger.
C’est aussi une dépense de plusieurs milliards d’€, mal venue pour les finances publiques, déjà en déroute et qui ont à faire face à d’autres priorités : formation professionnelle, logement, santé, insertion d’un nombre croissant de personnes en difficultés.
La création d’une L.G.V. ne répond pas aux principaux besoins de déplacements ferroviaires et est une dépense à fonds perdus car les voyages qu’elle est susceptible de recueillir ne représentent que 2% des demandes de trajet.
Les répercussions d’une telle dépense sont soit l’augmentation de la dette publique, soit l’augmentation des impôts, soit les deux. Les taxes foncières, taxes d’habitation et taxes sur les entreprises locales, en perpétuelle hausse, constituent un handicap pour de plus en plus de citoyens qui ont du mal à faire face à leurs dépenses de logement et de transport journaliers. Les impôts locaux réduisent aussi les budgets des propriétaires pour mettre aux normes énergétiques leurs bâtiments. Cette mise aux normes aurait un important retour sur investissement sous forme d’économie d’énergie.
Pour gagner 40 minutes de trajet sur PARIS, je ne suis pas disposé à payer une L.G.V. qui rapportera principalement à ceux qui la construisent. La L.G.V. actuelle Paris-Lyon est encore loin d’être saturée.
Pour l’heure, j’attends toujours une liaison ferroviaire ni trop lente ni trop rapide qui me permettrait d’aller voir mon fils à Bordeaux sans avoir à le faire en voiture, ce qui est long, coûteux et fatigant.